Celimène
et le
Cardinal
de Jacques Rampal
Vingt ans plus tard, le destin qui attendait le Misanthrope imaginé par Molière ! Voici Alceste dans la situation très confortable d’un homme coupé d’un monde qu’il réprime de sa main de fer : au 17ème siècle, le pouvoir d’un prélat est considérable. Vingt ans après, il s’invite donc chez son ancienne amante pour trouver une jolie quadragénaire qui, loin de la Cour qu’elle a « trahie » en épousant un bourgeois, semble parfaitement comblée avec ses quatre enfants.
Mais qu’est donc venu faire l’égal de Mazarin chez cette mère de famille sans histoire ? convaincu d’être l’ambassadeur de Dieu auprès des hommes, Alceste décide de confesser cette brebis égarée, trop heureuse pour être honnête. Cette « confession », tour à tour cocasse et émouvante… tournera vite à la joute oratoire entre un janséniste ancré dans son époque et une libertine avant l’heure, figure de proue, selon Alceste, d’un 18ème siècle qui arrive à grands pas…